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FAIRE LE DEUIL DE SES RECITS INACHEVES

  • laetitiaclaver2
  • 2 janv. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 juin


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Je pense que nous sommes tous passés par là en tant qu’auteur(e). Lorsque nous passons des jours, des semaines, des mois, voir des années à travailler sur un projet, c’est difficile de lui dire au revoir.

Je suis passé par là et il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre et accepter.

Il y a un idéal qui veut que nous terminions notre roman. Je vois partout mille et une astuces pour terminer son roman. Mais qu’en est-il du reste ? Qu’en est-il de ces textes qui n’aboutiront jamais et qui ne verront jamais le jour ?

Vous ne finirez pas tout ce que vous avez commencé.

Toutes les idées qui germeront dans votre esprit ne mériteront pas nécessairement votre temps et votre énergie. Une idée pourra vous paraître bonne dans l’instant et moins bonne l’instant suivant. Ou tout simplement, l’envie de l’écrire sera moindre. Et si cette idée se transforme en chapitre, en brouillon ou en roman, cela ne veut pas dire que vous devez le finaliser à tout prix.

J’ai été dans cette situation (à de nombreuses reprises). J’avais commencé l’écriture d’une série de fantasy avec 4 brouillons (4 tomes) déjà écrits… Et pourtant, je savais que ce texte n’allait nulle part et que l’univers que j’avais créé ne tenait pas la route. J’ai modifié l’univers et j’ai dû accepter que l’histoire que j’avais imaginée ne voie jamais le jour.

Mais ce n’est pas grave.

Dites-vous que ces histoires inachevées vous auront fait grandir pour devenir un meilleur(e) auteur(e).

Avant de terminer mon premier roman et ma première trilogie, j’ai « jeté » de nombreux textes. Parfois, les premiers jets étaient terminés et pourtant, je n’ai rien achevé. Non pas parce que j’avais peur ou parce que je n’avais plus d’inspiration, mais tout simplement parce que je savais que ces histoires devaient s’arrêter là. Et j’ai dû leur dire au revoir.

Ici, je ne parle pas de haine ou de la frustration que l’on peut ressentir lorsqu’on écrit un roman. Lorsque j’ai entamé l’écriture de mon « vrai » premier roman, celui que j’allais terminer (j’avais le sentiment profond que ce texte était le bon), j’ai ressenti de la frustration, de la colère, même de la haine. J’étais arrivé à un point ou je vomissais les mots que j’écrivais, ou j’étais épuisée rien que d’y penser. Et pourtant, je ne m’arrêtais pas, car ce texte, je l’aimais. Et je l’aime toujours, avec ses erreurs, ces défauts et ces incomplétudes.

Lorsque je parle de romans qui ne seront jamais terminés, je parle de ces textes qui ne verront jamais le jour pour d’autres raisons qui ne sont pas inhérentes à vous même. Je parle d’une raison extérieure et objective qui vous pousse à dire non.

Pour vous parler d’un exemple opposé, il y a un texte qui attend d’être écrit depuis 2013 et je dois vous avouer que je ne sais pas quand je le terminerais. Mais je vais le terminer. Lorsqu’il s’agit de ce texte, je suis comme tous ces autres écrivains(e)s qui souffrent de ne pas pouvoir le terminer. Ce roman, je ne l’ai jamais terminé, car je n’étais pas prête. Ensuite, j’étais insatisfaite. Ensuite sont venus la frustration, les doutes et la peur de ne pas être à la hauteur. Toutefois, je veux le finir et je le ferais, car je sais que ce texte trouvera une fin. Il ne fera pas partie de ces textes inachevés, car j’y trouve du sens et parce que depuis 2013, ma passion pour cette histoire ne s’est pas envolée.

Il n’entre en rien dans la catégorie des textes inachevés dont je vous parle et qui sont et resteront une partie essentielle et inévitable du parcours de l’écrivain.


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Laëtitia Claver

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