La sonnette retentit. Une fois, deux fois, puis une troisième qui finit par tous les réveiller.
Tobias ouvrit la porte de sa chambre si violemment qu’elle frappa le mur de gauche. Son frère, Adrien, sortit de la sienne accompagné par Lilian, son mari, si on pouvait l’appeler ainsi dans le milieu des vampires.
Déjà irrité, Tobias jura lorsqu’en ouvrant la porte, il ne trouva qu’une carte posée à terre.
Adrien s’approcha et la ramassa, incrédule. La carte était simple, blanche, avec écrit en son centre un mot étrange en lettres orange.
— Citrouiccino ? C’est quoi ce truc encore ?
— Oncle Henri, tu crois ? questionna Tobias. C’est un cinglé, il en serait capable.
— Pourquoi pas, avec ses fêtes douteuses…, souffla son frère. Mais il fait plus dans le sanglant.
Les deux frères se regardèrent brièvement avant de reporter leur attention sur ce bout de papier.
— Je peux voir ? intervint Lilian qui tenta de se frayer un passage entre eux.
Il prit la carte rapidement et la détailla, l’œil intrigué.
— J’aime pas ça…, conclut-il.
— Tu sais ce que ça veut dire ? s’étonna Adrien, les yeux pleins de curiosité.
— Non, mais si tu reçois devant ta porte, au milieu de la nuit, une carte avec un mot inconnu, méfie-toi. C’est ce que ma mère disait.
— Laquelle ? L’ancienne, ou l’autre sorcière qui a fait de toi un vampire ? plaisanta Adrien.
Lilian lui donna un coup de coude dans les côtes sans pour autant retenir un sourire. Soudain, le bruit du papier que l’on déchire les sortit de leur moment.
— Voilà ce que j’en fais de ce truc ! râla Tobias en laissant tomber les morceaux de papier par terre au grand dam de son frère maniaque. Qu’il vienne, ce cappuccino citrouille, je l’attends !
Puis, d’un pas rageur, il retourna dans sa chambre pour terminer sa nuit.
— Je t’ai dit qu’on aurait dû passer la nuit chez toi, murmura Adrien à Lilian. Il est d’une humeur noire.
— Je t’entends ! cria le concerné.
Sans retenir leur rire, eux aussi partirent se recoucher, sans pour autant oublier cette carte étrange.
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