Aujourd’hui, je vous parle du dessin animé She-Ra, et les princesses au pouvoir. Une série que j’ai commencée sans trop comprendre pourquoi, mais que je ne regrette absolument pas ! Je me suis laissée happer par l’histoire et la complexité des personnages, une intrigue rythmée et des graphismes colorés.
Résumé :
Orpheline, Adora laisse derrière elle sa vie dans la Horde maléfique lorsqu’elle découvre une épée magique qui fait d’elle la princesse guerrière mythique She-Ra.
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Pour ceux qui n’ont jamais vu la version originale (c’est également mon cas. Je n’ai qu’un vague souvenir d’images perçues à droite à gauche lors de mon enfance, rien de plus), She-Ra et les princesses au pouvoir est un reboot de She-Ra, la princesse du pouvoir. Une information que je vous partage, mais qui ne nous servira pas pour la suite de cet article puisque je ne compte pas faire de comparaison entre l’ancien et le nouveau.
La série raconte l’histoire d’Adora, une des meilleurs membres de la Horde, un groupe armé mené par Hordak et qui a pour objectif la conquête d’Ethernia. Un jour, lors d’une escapade dans la forêt des murmures, elle découvrira une épée magique qui lui permettra de se transformer en la légendaire She-Ra. Dès lors, son destin changera et elle fera tout pour restaurer l’équilibre à Ethernia et combattre la Horde au côté de la Grande-Rébellion.
Au-delà de l’histoire classique de la jeune élue qui va se transformer en sauveuse du peuple, She-Ra et les princesses au pouvoir est un dessin animé qui surprend agréablement. Et je vais vous dire pourquoi.
Des thèmes forts et engagés :
La série est clairement engagée et c’est qui m’a plu. À travers le combat qui oppose la Horde et la Grande-Rébellion, She-Ra nous parle de conflit, de préjugé, de guerre, du génocide, et du deuil et de la souffrance que cela entraîne. Le dessin animé se veut également féministe grâce à ses personnages féminins fort courageux et solidaires.
La diversité :
Alléluia, il était temps !
Il y a des personnages LGBT (Gay, non binaire, etc.), des couleurs de peau différente, des hommes et des femmes aux traits et formes varié.
Alors que beaucoup d’œuvres actuelles se targuent d’être inclusives sans vraiment l’être (avec des personnages stéréotypés qui n’ont pour but que de montrer que la cast est diversifiée sans réellement avoir de valeur ajoutée), les réalisateurs de She-Ra et les princesses au pouvoir ont compris ce que diversité et inclusivité signifiaient.
Il y a une chose que je ne supporte pas dans beaucoup de séries :
– Les personnages racisé, LGBT, handicapé, gros, etc., qui n’ont que pour seul trait de personnalité ce qui les rend « différents ». Le tout agrémenté de stéréotype. Leur présence est uniquement là pour montrer de la diversité et rien d’autre [ou sinon, pour que l’on puisse rire d’eux].
– Les personnages racisé, LGBT, handicapé, gros, etc., qui ont un passé atroce et qui subissent préjugé et discrimination. Bien qu’il s’agisse d’une réalité qui touche beaucoup de personnes, c’est épuisant de nous voir représentés majoritairement dans ces cas de figure.
De manière générale je trouve ça plaisant de voir une série où cette diversité fasse simplement partie du paysage. Dans She-Ra, ils sont là et c’est tout [une diversité que l’on peut également voir dans la série animée Le prince des dragons que je vous conseille également].
Les personnages et leur évolution :
Parlons tout d’abord d’Adora, le personnage principal. Bien qu’au départ tout laissait croire qu’elle ferait partie du palmarès des héroïnes élues sans saveur, la série nous montre rapidement le contraire. Bien qu’Adora était la meilleure des combattantes au sein de la Horde, elle se retrouvera faible malgré sa force, en tant que She-Ra. Tout au long de l’histoire, on verra que la relation qu’elle entretient avec ses amis et ses ennemis l’aidera à prendre confiance et à devenir plus forte. C’est grâce à sa persévérance, le soutien qu’elle reçoit et son envie profonde de faire le bien pour aider et protéger ses amis, qu’elle avancera et deviendra l’héroïne que tout le monde attend.
Parlons ensuite de Catra, notre anti-héros préféré, l’ennemie-amie d’Adora. Catra est un personnage complexe dont l’évolution va lentement l’amener à l’autodestruction. On en constatera l’apogée lorsqu’elle ouvrira un puissant portail destructeur. Alors qu’Adora tentera de la raisonner afin de sauver le monde, Catra essayera de lui nuire pour que la destruction d’Ethernia se produise. Aveuglée par la colère, une jalousie maladive et des souffrances qui la ronge depuis des années, elle se fichera que tout disparaisse, elle y compris. Car dans sa mort et la destruction de tout, elle vaincra, sa rivale de toujours Adora [leur histoire va au-delà de la simple rivalité, mais je vous invite à regarder la série pour en apprendre davantage]. Après cet événement majeur, on découvrira une Catra lassée et épuisée. La conquête ne l’excite plus autant et après la disparition de Scorpia, elle semble changée, bouleversée. Catra est un personnage qui m’a fait ressentir de la colère, de l’exaspération, de la peine et de l’empathie.
Les autres personnages de la Grande-Rébellion sont également variés et bien construits avec des personnalités bien distinctes.
Les méchants aussi en prennent pour leur grade. On découvre au fur et à mesure que Tenebra n’est pas qu’une vilaine sorcière avide de pouvoir et autoritaire. Hordak laissera tomber son masque de gros tyran face à une de ses ennemies [avec qu’il finira par se lier d’amitié] et l’on apprendra que sa soif de conquête n’est pas qu’une question de pouvoir.
Bien qu’au premier abord tout semble rose et très manichéen, on voit qu’il y a beaucoup de nuance à travers les dilemmes des personnages. Qu’il soit du côté du bien ou du mal, leurs décisions pencheront d’un côté ou de l’autre au fur et à mesure que leur combat se fait plus dur et les pertes plus grand. Comme le passé de chacun des personnages nous est révélé progressivement au cours de l’histoire, il nous est possible de les comprendre davantage et de constater leur évolution.
En conclusion : Avec ses personnages forts et attachants, ses intrigues poussées et sa complexité, She-Ra et les princesses au pouvoir est une série qui se démarque et qui fait plaisir à voir. Il y a de l’humour, de l’amour, de l’épique et du tragique ; on rit, on s’émeut et l’on se révolte. À travers ses thèmes forts et engagés, la série pousse à la réflexion sur le bien commun et la force de la diversité.
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